Le MESRI met à disposition des personnels du supérieur
de nombreuses informations sur son site
Galaxie,
dont une rubrique « Avancement de grade »
qui fournit des informations dédiées aux procédures de promotions.
Les pratiques de la section 27 du CNU en matière de promotion
se révèlent assez stables sur la durée. Cette note vise à les décrire
afin que les candidats puissent se faire une idée de la manière dont leur dossier de promotion
sera considéré par l'instance nationale.
Il importe d'avoir conscience que, dans l'état actuel de la
législation, les promotions sont contingentées.
Dès lors, le rôle du CNU n'est pas de décider si tel ou tel candidat mérite
une promotion mais de choisir, parmi les dossiers déposés, ceux qui en bénéficieront.
Dans ces conditions, il est primordial que les dossiers soient complets et explicites pour qu'ils soient
comparables.
Depuis plusieurs années, le dossier de candidature est totalement
dématérialisé.
Le candidat rédige un dossier de 15 à 20 pages (y compris les annexes).
Cette note a pour but de faire connaître le mode de travail
et les critères de promotion de la section 27, afin d'aider le candidat à bien composer son dossier.
Pour la campagne 2020, la date limite d'enregistrement des dossiers de candidature sous Electra/Galaxie
est fixée au 13 février 2020 à 16h (ouverture le 16 janvier 2020).
Sur ce site public du CNU 27, les rubriques Promotions / Session 2019, Promotions / Session 2018, Promotions / Session 2017, Promotions / Session 2016, Promotions / Session 2015, Promotions / Session 2014, Promotions / Session 2013 et Promotions / Session 2012 permettent de consulter les contingents « nombres de promotions, nombres de candidats, nombres de promouvables » pour les sessions 2019, 2018, 2017, 2016, 2015, 2014, 2013 et 2012.
D'une manière résumée, on distingue deux voies de promotion :
Cette note aux candidats porte sur la procédure qui concerne les sections du CNU, à savoir l'avancement de grade de droit commun.
Le travail s'organise en 2 phases : chaque dossier est
confié à deux membres de la section qui sont chargés de l'instruire.
Par commodité, nous employons le terme de « rapporteur »
pour désigner ces deux personnes.
Dans une seconde phase,
tous les dossiers sont examinés en réunion de la section pour prendre les décisions.
Pour désigner les rapporteurs d'un dossier, le bureau du CNU 27 applique et élargit les obligations de déport et les règles de déontologie définies par le MESRI. Ainsi, un membre du CNU candidat à une promotion ne participe en aucune manière aux réunions et décisions concernant le type de promotion auquel il postule.
De plus, la section 27 met en œuvre les fonctionnements suivants :
Pour conclure sur le travail des rapporteurs, il faut insister sur le fait qu'ils travaillent à partir de dossiers (le plus souvent les rapporteurs ne connaissent pas les collègues dont ils instruisent les dossiers). Cette distorsion, entre la lecture du dossier et le candidat tel qu'il se perçoit, est la source majeure de l'incompréhension qui apparaît parfois par rapport aux décisions prises ; elle ne peut être amoindrie qu'en améliorant la forme et le contenu des dossiers.
Le but de la réunion de la section est de présenter les dossiers et de prendre les décisions. La procédure, adoptée en son sein, vise un double but :
Puisqu'il y a de fait concours entre les candidatures, nous sommes obligés
d'effectuer des comparaisons multicritères entre les dossiers.
Pour ce faire, nous essayons d'évaluer chaque dossier selon plusieurs rubriques :
les activités d'enseignement, les activités de recherche, l'investissement dans les
tâches collectives. Par ailleurs, la visibilité / le rayonnement (qu'ils soient locaux, nationaux
ou internationaux)
constituent également un critère à apprécier.
On comprendra que l'évaluation de ces rubriques et leur prise en compte dans la comparaison varient selon le type de
promotion. Toujours sur un plan général, les rapporteurs doivent trouver dans le dossier des informations sur
chacune de ces rubriques.
Le dossier proprement dit doit être conçu selon un plan standard : CV, activités d'enseignement,
activités de recherche, tâches collectives.
La question de la répartition thématique ou géographique des
promotions accordées par le CNU est souvent posée.
Pour ce qui est de la géographie, il faut savoir qu'en octobre 2019,
la section 27 compte environ 3550 enseignants-chercheurs titulaires
(environ 3400 en 2015, 3200 en 2011, 3000 en 2005, 2400 en 2000),
répartis dans plus de 130 établissements.
La grande variété qui en découle implique que
la section 27 du CNU est, qu'elle le veuille ou non, incapable d'assurer un tour de rôle
absolument « équitable ».
Dois-je présenter ma candidature pour permettre à la section d'avoir plus de promotions l'année suivante ?
Le candidat doit être classé au 7ème échelon de la classe normale des MCF et justifier de 5 ans d'activité en qualité de MCF ou Maître assistant, en activité ou en détachement (situation appréciée au 31 décembre de l'année de la demande).
À l'expérience, deux profils principaux se dégagent :
Le premier profil, qui a été prépondérant
jusque vers 2010, est actuellement en fort recul par rapport au second.
Par ailleurs, les calculs d'ancienneté (et la progression
dans les échelons) pouvant résulter de carrières très
variées (suivant les rattrapages de carrières et l'année de recrutement),
il est important que le candidat précise bien :
Tout candidat doit avoir fait preuve d'une implication « normale » en enseignement avec des cours variés, des rédactions de supports de cours, de sujets d'examens Le dossier doit donc montrer cette implication en mentionnant :
Le candidat veillera à donner une information synthétique, mais il détaillera les dernières années.
Pour que l'enseignement apporte un plus à la candidature, il faut des activités d'enseignement innovantes ou des responsabilités particulières :
Comme l'évaluation du niveau des activités d'enseignement peut dépendre largement du contexte dans lequel le candidat exerce ses activités (composante, site délocalisé, etc), il est utile que ce contexte soit décrit.
On s'attend à trouver une description standard :
problématique de recherche, contexte, résultats (académiques et/ou valorisation), publications,
encadrement de la recherche.
Il faut également préciser, le cas échéant, la possession d'une HDR.
D'une manière générale, le maintien de l'activité de recherche est souhaité. Lorsque les charges collectives ont éloigné durablement un candidat de la recherche, des signes probants de reprise d'une activité de recherche sont particulièrement appréciés.
Comme l'évaluation du niveau des activités de recherche peut dépendre largement du contexte dans lequel le candidat exerce ses activités, il est utile que ce contexte soit décrit.
D'une manière générale, on doit pouvoir trouver dans le dossier des éléments :
Les tâches collectives peuvent concerner la recherche, l'enseignement, l'administration, la promotion de l'établissement, etc. Elles peuvent s'exercer dans le cadre de départements informatiques ou non, d'établissements ou encore au niveau national, voire international. Vue cette diversité, il est vain de tenter ici un recensement exhaustif.
La participation à des commissions ou instances (CAc, CR, CFVU, CA, etc) est une composante du métier. Mais il faut indiquer l'implication qui en découle pour le candidat. Il faut aussi et surtout mettre en valeur les participations allant au-delà de la normale, comme les responsabilités et animations particulières :
Les délégations, détachements, séjours à l'étranger... (qui plus est lorsqu'ils sont prolongés) qui ne sont pas directement liés aux activités de l'enseignement supérieur et qui ne permettent pas de dégager un rayonnement sont difficiles à évaluer et à prendre en compte. Il convient de les expliciter.
Pour prétendre à une promotion à la hors-classe des maîtres de conférences, le candidat doit, de toutes les manières, témoigner d'une bonne visibilité locale, au niveau de son département ou de son établissement : cette visibilité permet d'attester d'une forte implication, et elle peut être renforcée ou compensée par une visibilité nationale. Il s'agit ici de juger de la portée du travail du candidat sur son environnement : implication forte dans les tâches collectives de ses structures universitaires, prises de responsabilité, mais surtout rôle d'animation, par la réflexion sur la pédagogie, la création de nouveaux cursus (tout ce qui montre que le candidat est une personne de référence dans son milieu professionnel). Tous les éléments qui peuvent attester objectivement de ces aspects sont les bienvenus.
Il se peut que le candidat se rende visible d'une manière jugée exceptionnelle (ouvrage faisant référence, lourde responsabilité nationale, etc). Dans ce cas, c'est un critère qui est évidemment pris en compte.
Ce nouvel échelon a été créé à compter
du 1er septembre 2017 (par décret du 9 mai 2017, modifiant le décret du 6 juin 1984).
Ces demandes de promotions ont été examinées pour la première
fois lors de la campagne 2018. Pour gérer cela, deux contingents de promotions ont été ouverts en 2018,
l'un rétro-actif au 1er septembre 2017, l'autre pour le 1er septembre 2018.
Il concerne les maîtres de conférences hors-classe, au 6ème
échelon de la hors-classe depuis au moins 3 ans
(situation appréciée au 31 décembre de l'année de la demande).
Pour l'accès à l'échelon exceptionnel de la hors-classe des maîtres de conférences
sur proposition du CNU 27, les critères retenus sont similaires à ceux du passage à la
hors-classe des maîtres de conférences.
Ces critères sont étudiés depuis la promotion à la hors-classe du candidat.
Parmi ces critères, la section est particulièrement attentive à ceux en rapport avec
l'investissement dans les missions d'enseignement et les responsabilités qui en résultent.
Il y a, au début du 5e échelon de la 2e classe un palier de 3 ans et 6 mois. Ceci implique qu'une promotion à la 1re classe, durant les deux premières années de ce palier, ne produira aucune différence de traitement (NB. Certaines primes, elles, peuvent changer).
Pour la promotion à la première classe des professeurs, s'il n'est évidemment pas question de normaliser et d'imposer des pondérations types entre enseignement, recherche et responsabilités collectives, il nous semble anormal qu'un candidat à une telle promotion soit parvenu à ne jamais exercer l'une de ces activités.
En outre, comme les professeurs ont la responsabilité d'encadrer les jeunes chercheurs, l'exercice effectif de cette responsabilité revêt une particulière importance. Enfin, vu le nombre limité de promotions à accorder, il serait étonnant que les candidats promus n'aient pas témoigné d'un rayonnement (d'une visibilité) certain(e).
Les remarques faites pour la hors-classe des maîtres de conférences s'appliquent évidemment : on s'attend à voir décrites une activité en enseignement et la mise en valeur des « plus » (supports de cours, ouvrages, réalisations pédagogiques, responsabilités).
On s'attend également à trouver, de la part d'un professeur, une implication dans la définition des cursus, dans la création de nouveaux enseignements, dans la coordination d'équipes pédagogiques, etc. Il est important de quantifier et de porter une attention particulière à la description des co-responsabilités (partage des tâches entre co-responsables).
Tout comme pour les demandes de promotions
à la hors-classe des maîtres de conférences, on s'attend à trouver une description standard :
problématique, contexte, résultats (académiques et/ou valorisation), publications,
encadrement de la recherche.
Le candidat mettra en valeur son animation de la recherche et ses collaborations.
Les tâches collectives peuvent concerner la recherche, l'enseignement, l'administration, la promotion de l'établissement, etc. Elles peuvent s'exercer dans le cadre de départements informatiques ou non, d'établissements ou encore au niveau national, voire international. Consulter les indications de présentation du dossier données ci-dessus pour la hors-classe des maîtres de conférences.
Compte tenu du nombre limité de promotions, la visibilité (on parle aussi de rayonnement) est un aspect majeur. Elle se décline de diverses manières :
Enfin, mais nous arrivons là aux aspects les plus difficiles à quantifier, la visibilité et le rayonnement sont aussi la conséquence d'une personnalité, de capacités à écouter, à convaincre, à choisir, à décider, à fédérer, à mener à des projets jusqu'à leur aboutissement, etc. Les éléments pouvant attester objectivement de ces aspects sont les bienvenus.
Le candidat doit justifier de 18 mois d'ancienneté en première classe (situation appréciée au 31 décembre de l'année de la demande).
Bien évidemment, les promus doivent témoigner, en sus d'une
implication dans l'enseignement, la gestion de l'enseignement, la recherche, le pilotage de la
recherche... d'une qualité dans ses activités qui doit être, effectivement, exceptionnelle.
Le candidat doit justifier de 18 mois d'ancienneté au premier échelon de la classe exceptionnelle (situation appréciée au 31 décembre de l'année de la demande).
En regard des promotions au 1er échelon, les promotions au 2e échelon de la classe exceptionnelle sont pour l'instant (!) moins chichement comptées. Le déroulement de la carrière d'une part et l'activité depuis la précédente promotion d'autre part sont pris en compte pour sélectionner les promus.
Quelques compléments sur ce que les rapporteurs de la section 27 souhaitent trouver dans le rapport d'activité : cliquer ici.